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L’équipe de Death in Sarajevo[/caption]
Bernard-Henri Lévy a encore sévi. Le philosophe qui avait naguère incité Sarkozy à bombarder la Libye du colonel Khadafi (avec les catastrophiques résultats que l’on sait) se prend aussi régulièrement pour un cinéaste. Je me souviens encore du gigantesque éclat de rire qui avait accueill à Cannes en 1996 son long métrage Le Jour et la nuit, un des bides les plus monumentaux du dernier quart de siècle. Plus récemment il avait signé Bosna, un récit inspiré par les conflits inter-ethniques dans l’ex-Yougoslavie, sur lesquels il est apparemment persuadé de détenir la vérité ultime. La Berlinale propose aujourd’hui en compétition Death in Sarajevo, mais cette fois Lévy n’apparaît que comme scénariste. La réalisation est de Danis Tanovic, un cinéaste bosniaque de 46 ans (formé en Belgique à l’INSAS) qui avait tourné en 2000 le très remarquable No Man’s Land. Voici en tout cas un créateur qui connaît la réalité du terrain et qui n’aborde pas la tragédie de Sarajevo avec les partis pris idéologiques ou politiques d’un écrivain qui ambitionne de s’affirmer comme le Malraux de notre temps.