Après la pastille humoristique La Connasse, Camille Cottin déboule dans le film Connasse, Princesse des cœurs. Elle s’amuse. Elle nous en met plein la vue et les oreilles. Rencontre avec une comédienne tous risques.
Art & Culture : Cinéma
Triple victoire coréenne à Udine

La 17e édition du Far East Film Festival d’Udine s’est terminée par un plébiscite en faveur du cinéma coréen. Je rappelle que dans ce festival éminemment démocratique il n’y a pas de jury officiel : seuls les spectateurs ont le droit de vote. Ils étaient d’ailleurs plus nombreux que jamais en ce mois d’avril 2015, puisqu’on en a dénombré quelque 60.000. Pas mal pour une petite ville de 98.000 habitants, qui il y a moins de vingt ans commençait à peine à attirer l’attention des cinéphiles les plus pointus.
Udine: L’incroyable richesse du cinéma asiatique

C’est, je l’avoue, un rendez-vous cinématographique que j’attends toujours avec autant d’impatience. Le FEFF (Far East Film Festival) s’est affirmé au fil des années comme le lieu par excellence où découvrir, dans sa diversité, la formidable vitalité de la création filmique en Extrême-Orient. Pendant dix jours, cette petite ville de 98.000 habitants, située entre Venise et Trieste dans la région du Frioul-Vénétie Julienne (épargnée heureusement par le tourisme de masse), vit au rythme des projections, des concerts et des rencontres avec des professionnels (réalisateurs, producteurs, comédiens) venus de Chine, du Japon,de Corée, des Philippines ou d’Indonésie.
Udine, lettre n°2

La géopolitique se glisse décidément partout. Même dans un festival où l’on pourrait penser que l’idéologie n’a aucune place. Dragon Blade, le film d’ouverture du Far East Film Festival, se présente a priori comme un grand spectacle où tous les ingrédients sont réunis : une superstar chinoise (Jackie Chan), des décors somptueux (le désert de Gobi), une figuration impressionnante, des combats chorégraphiés avec panache. Mais à mesure que le récit progresse, on s’avise que cette méga-production (où Hong Kong et la Chine se trouvent associés) contient aussi un message qui a des résonances actuelles.
Clap final sur la 65e Berlinale

Soulagement: le jury ne s’est pas trompé. Il y a 48 heures, je discutais, au sortir de l’émission « Projection privée » animée pour France Culture par Michel Ciment, je discutais, dis-je, avec mes collègues journalistes de la presse internationale, et nous étions nombreux à nous inquiéter du résultat final. On a vu si souvent, à Cannes, à Venise ou à Berlin, des jurys se livrer à des choix aberrants, sans qu’on puisse comprendre leurs motivations. Ici, au contraire, la décision finale me paraît indiscutable.
Le temps est compté…

13 minutes: c’est le délai qui a permis à Adolf Hitler d’échapper le 8 novembre 1939 à un attentat qui aurait changé l’histoire du XXe siècle. Une bombe d’une énorme puissance devait exploser dans une brasserie munichoise où le dictateur avait convoqué ses fidèles. Comme la météo était défavorable, Hitler décida de rentrer à Berlin en train plutôt qu’en avion, et quitta la réunion treize minutes avant l’heure prévue. L’engin explosif, relié à une minuterie, détruisit une partie de la salle, tuant huit personnes et blessant une quantité d’autres membres de l’assistance.
Sexualité (débridée?) à la Berlinale

Eisenstein était gay. L’homosexualité du cinéaste soviétique était depuis longtemps un secret de polichinelle en Occident. Mais en Russie, compte tenu de la pruderie du régime (qu’il soit communiste ou poutinien), le sujet était toujours tabou. Après tout, il a fallu plusieurs dizaines d’années pour que les musicographes de ce pays fassent timidement allusion aux véritables inclinations de Tchaikovsky.
Clap 6e…

Le retour des has-been ou le cinéma des papys : la formule me vient à l’esprit quand je repense aux films de Werner Herzog et de Wim Wenders présentés ces jours-ci à la Berlinale. Queen of the Desert est un monument de super-kitsch où on n’arrive pas à prendre une seconde au sérieux les tribulations de l’aventurière anglaise Gertrude Bell (Nicole Kidman), célébrée comme une « Lawrence d’Arabie au féminin ». A ce flop du septuagénaire Herzog succède maintenant le nouvel opus de Wenders (né en 1945) Every Thing Will Be Fine, qui marque son retour à la fiction après une dizaine d’années consacrées à des documentaires.
Ostalgie berlinoise

Ostalgie: cette contraction de l’allemand Ost (l’Est) et Nostalgie a été inventée pour désigner le sentiment ambivalent de quelques intellectuels occidentaux à l’égard des régimes communistes de l’Europe de l’est. Comme si tout n’était pas à rejeter dans certaines valeurs dont se réclamaient les tenants du « socialisme réel ». Rappelez-vous le film Goodbye Lenine qui évoquait avec une ironie teintée d’affection la vie quotidienne dans l’Allemagne d’Erich Honecker…
Berlinale 2015, impressions au jour le jour

Le film d’ouverture de cette 65e Berlinale, Nadie quiere la noche (littéralement : Personne ne veut la nuit) d’Isabel Coixet, est décidément un drôle de choix…