Ostalgie berlinoise

Toute l'équipe du film Als Wir Träumten
[caption id="attachment_14728" align="alignnone" width=""]© picture-allianceToute l’équipe du film Als Wir Träumten [/caption]

Ostalgie: cette contraction de l’allemand Ost (l’Est) et Nostalgie a été inventée pour désigner le sentiment ambivalent de quelques intellectuels occidentaux à l’égard des régimes communistes de l’Europe de l’est. Comme si tout n’était pas à rejeter dans certaines valeurs dont se réclamaient les tenants du « socialisme réel ». Rappelez-vous le film Goodbye Lenine qui évoquait avec une ironie teintée d’affection la vie quotidienne dans l’Allemagne d’Erich Honecker…

Berlinale 2015, impressions au jour le jour

Nadie quiere la noche
[caption id="attachment_14703" align="alignnone" width=""]Nadie quiere la noche[/caption]

Le film d’ouverture de cette 65e Berlinale, Nadie quiere la noche (littéralement : Personne ne veut la nuit) d’Isabel Coixet, est décidément un drôle de choix…

Berlinale, focus sur l’Iran

La réalisateur Jafar Panahi
[caption id="attachment_14705" align="alignnone" width=""]© Droits réservésLa réalisateur Jafar Panahi[/caption]

Interdiction professionnelle: c’est depuis plusieurs années le statut de Jafar Panahi, un des meilleurs cinéastes iraniens. En 2011, il avait été invité à faire partie du jury de la Berlinale. Le régime des ayatollahs lui avait alors interdit de quitter son pays et l’avait déclaré coupable de « propagande hostile au système ».

Un samedi sans coup de coeur à la Berlinale

Ixcanul du réalisateur guatémaltèque Jayro Bustamante
[caption id="attachment_14707" align="alignnone" width=""]© Droits réservésIxcanul du réalisateur guatémaltèque Jayro Bustamante[/caption]

Le Festival a fait sa “B.A.” tiers-mondiste en présentant en compétition Ixcanul, premier long métrage de Jayro Bustamante, réalisateur guatémaltèque de 37 ans. Un ami berlinois plutôt cynique m’assure que chaque année la Berlinale s’impose de montrer une œuvre d’un pays lointain où la cinématographie est encore balbutiante. Il arrive même qu’un de ces films remporte une récompense importante: ce fut le cas pour La teta asustada (Ours d’or en 2009) de la Péruvienne Claudia Llosa, qui fait d’ailleurs partie du jury de cette édition 2015.

Berlinale, clap 4e

Christian Bale et Natalie Portman dans le dernier film de Mallick
[caption id="attachment_14710" align="alignnone" width=""]© Dogwood Films/Waypoint EntertainmentChristian Bale et Natalie Portman dans le dernier film de Mallick[/caption]

Accident industriel : si la formule devait s’appliquer à un film, le candidat de l’année serait à coup sûr Knight of Cups. Après l’affligeant To the Wonder (2012), le nouvel opus de Terrence Malick, présenté en compétition, confirme la dégringolade artistique du cinéaste texan.

Berlinale: billet d’ouverture

Dix festivals réunis en un seul : c’est ainsi qu’un ami et collègue anglais définissait cette 66e Berlinale qui vient de commencer. Pour moi qui rends compte de la manifestation depuis trois décennies, j’avoue que je reste quelque peu éberlué par son développement apparemment inarrêtable. C’est ainsi – pour ne citer qu’un exemple assurément pittoresque – que depuis quelques année le grand patron du festival Dieter Kosslick a imaginé une nouvelle section intitulée « cinéma culinaire ». Des films célébrant l’art de la table sont projetés quotidiennement, et chaque soir un grand chef réinvente dans un bâtiment voisin les recettes qu’on a pu admirer sur grand écran (il suffit de s’inscrire pour participer à cette fiesta gustative). Au total, pour cette 66e édition, plus de 200 films inédits vont être projetés jusqu’au 21 février. Un bonne vingtaine de longs métrages sont présentés dans la compétition, qui se termine par l’attribution des traditionnels Ours d’or et d’argent. Habile diplomate, Kosslick a réussi à séduire Meryl Streep pour qu’elle préside le jury 2016. Mais en fait, comme je l’ai souvent vérifié, c’est dans les sections parallèles (non compétitives) que l’on a le plus de chances de faire de véritables découvertes. Cette fois encore, je ne manquerai donc pas de fréquenter assidûment le Panorama et le Forum du jeune cinéma pour y détecter les talents de demain ou les tendances les plus novatrices.

Bernard-Henri Lévy à la Berlinale

L'équipe de Death in Sarajevo
[caption id="attachment_15879" align="alignnone" width=""]© Droits réservésL’équipe de Death in Sarajevo[/caption]

Bernard-Henri Lévy a encore sévi. Le philosophe qui avait naguère incité Sarkozy à bombarder la Libye du colonel Khadafi (avec les catastrophiques résultats que l’on sait) se prend aussi régulièrement pour un cinéaste. Je me souviens encore du gigantesque éclat de rire qui avait accueill à Cannes en 1996 son long métrage Le Jour et la nuit, un des bides les plus monumentaux du dernier quart de siècle. Plus récemment il avait signé Bosna, un récit inspiré par les conflits inter-ethniques dans l’ex-Yougoslavie, sur lesquels il est apparemment persuadé de détenir la vérité ultime. La Berlinale propose aujourd’hui en compétition Death in Sarajevo, mais cette fois Lévy n’apparaît que comme scénariste. La réalisation est de Danis Tanovic, un cinéaste bosniaque de 46 ans (formé en Belgique à l’INSAS) qui avait tourné en 2000 le très remarquable No Man’s Land. Voici en tout cas un créateur qui connaît la réalité du terrain et qui n’aborde pas la tragédie de Sarajevo avec les partis pris idéologiques ou politiques d’un écrivain qui ambitionne de s’affirmer comme le Malraux de notre temps.

3e jour à la Berlinale…

Fuocoammare de Gianfranco Rosi serait le grand gagnant de la Berlinale selon le quotidien professionel Screen
[caption id="attachment_15892" align="alignnone" width=""]© Droits réservésFuocoammare de Gianfranco Rosi serait le grand gagnant de la Berlinale selon le quotidien professionel Screen[/caption]

Lorsque dans un festival on arrive à mi-parcours, le petit jeu consiste inévitablement à faire le point, voire pour les plus audacieux à risquer un pronostic. Tous les matins, je m’amuse à jeter un coup d’oeil sur Screen, une publication professionnelle qui a ici une édition quotidienne et qui demande à un panel international de journalistes de coter les films en compétition (quatre **** représentant le sommet de l’enthousiasme)…

Secret d’état à la Berlinale

Les cyber attaques sont les nouvelles guerres de ce monde
[caption id="attachment_15898" align="alignnone" width=""]© Zero Day, Droits réservésLes cyber attaques sont les nouvelles guerres de ce monde[/caption]

En 2010, des informaticiens de haut niveau ont découvert l’existence d’un programme ultra-secret intitulé Stuxnet, qui a permis de saboter le développement de l’industrie nucléaire iranienne. Dans son film Zero Days,  présenté aujourd’hui à la Berlinale, le réalisateur américain Alex Gibney nous présente une enquête fouillée sur cette invention qui semble relever de la science-fiction et qui a pourtant été conçue par les agences (CIA, NSA et autres) de deux pays obsédés par la menace iranienne:  les Etats-Unis et Israël.

Les premiers, les derniers

Bouli Lanners dans le rôle de Gilou
[caption id="attachment_15905" align="alignnone" width=""]© O'Brothers DistributionBouli Lanners dans le rôle de Gilou[/caption]

Bouli Lanners incarne Gilou aux côtés de Cochise. Les deux chasseurs de prime errent dans une France inconnue, oubliée. Bouli Lanners réalise et interprète un road-movie très noir… qui vient tout juste de remporter, au Festival International du Film de Berlin, le prix Europa Cinemas Labels et le Prix Oecuménique.