Quatre-vingts deux femmes, en rangs serrés, avancent, en silence, sur le tapis rouge. En haut des marches, Cate Blanchett et Agnès Varda. Le collectif 100% féminin a signé, ici à la Croisette, une charte pour favoriser la parité et la diversité dans le 7e art. Une première.
Art & Culture : Cinéma
Chronique de la Croisette : Colère, amours et récompenses
L’attente a été longue. Très longue. Et le suspense entier, au fil des 21 films en compétition. Alors que la mélodie «Avec le temps» (de Léo Ferré) berce l’inéluctable fin du festival, le maître de cérémonie Edouard Baer salue Terry Gilliam dans la salle: «il en a fallu des combats pour être là» lance-t-il au réalisateur de «L’homme qui tua Don Quichotte », film de clôture (et hors compétition). Facétieux Edouard Baer qui s’adresse à la Présidente australienne, dans un anglais «fleuri». «Nous vous admirons» déclare d’emblée Cate Blanchett, rendant un vibrant hommage aux deux grands absents de Cannes, Kirill Serebrennikov et Jafar Panahi, dont les films étaient en compétition.
Bouli Lanners : « j’aime jouer des personnages blessés »
Chef décorateur pour le cinéma, homosexuel, veuf, Martin (Bouli Lanners) est tenté par le suicide. Anéanti, il est incapable de supporter le deuil de l’être aimé. Un de ses employeurs lui propose un mariage blanc avec une de ses conquêtes congolaises de 20 ans, Tamara (Rachel Mwanza). Cet arrangement, contre monnaie sonnante et trébuchante, lui permettrait de garder sa maison. Tamara et Martin que tout sépare vont devoir ruser, faire croire à leur amour auprès des autorités migratoires. À force de faire semblant, ils tissent malgré eux, une histoire qui ressemblerait à de l’amour ?
L’homme qui tua Don Quichotte, une comédie d’aventures déjantée
Le film le plus (in)attendu de Terry Gilliam a clôturé le 71e Festival de Cannes et ouvert la première édition du BRIFF. Spectaculaire avec une mise en scène colorée parfois soûlante, le Don Quichotte de Terry Gilliam revisite le roman picaresque de Cervantès, lui donnant une version moderne.
Deux mères, une fille
L’histoire se déroule dans les paysages de Sardaigne, loin des plages touristiques. Vittoria (Sara Casu), mignonne petite rousse de 10 ans, vit avec sa mère Tina (Valeria Golino) et son père, effacé (Michele Carboni). Un jour, dans une fête, Vittoria rencontre une femme exubérante qui la subjugue.
Rafiki, une histoire d’amour censurée
La jeune réalisatrice Wanuri Kahiu venue de Nairobi a présenté Rafiki en sélection Un Certain Regard au Festival de Cannes. Une histoire d’amour entre deux jeunes filles qui a été censurée dans son pays juste avant la projection cannoise.
Guillaume Senez : « c’est compliqué de communiquer avec les gens qu’on aime »
Olivier (Romain Duris), délégué syndical, est appelé à tout moment pour combattre les injustices au sein de son entreprise. Sa femme Laura (Lucie Debay) quitte le domicile, sans explication. Olivier se retrouve seul avec ses deux enfants. Sa sœur (Laetitia Dosch) vient à la rescousse. Vite rattrapé par le quotidien, Olivier bataille pour concilier éducation des enfants, vie de famille et activité professionnelle. Nos batailles pose la question de comment garder ses valeurs et ses idéaux dans une carrière prenante tout en ayant la responsabilité d’une famille mono-parentale.
« En liberté ! », la meilleure comédie de l’année
En liberté !, la bien nommée. Pierre Salvadori met en scène une histoire joyeusement déjantée, drôle et pétaradante.
Fanny Ardant et Vianney dans « Ma mère est folle »
Séparés par la vie et l’incompréhension, Nina (Fanny Ardant) femme fantasque et Baptiste (Vianney Bureau) son fils trop sage se redécouvrent au cours d’un voyage en voiture. L’intrigue de cette comédie aux allures de road-movie signée Diane Kurys repose surtout sur le bel entrain de Fanny Ardant, devenue blonde incandescente. Patrick Chesnais et Arielle Dombasle, seconds rôles dans le film, sont épatants. Rencontre avec les deux protagonistes.
Heurs et malheurs des premières vacances
Marion (Camille Chamoux) et Ben (Jonathan Cohen), trentenaires, se rencontrent sur le site Tinder. Tout les sépare : il est attendrissant et un peu coincé, elle, joyeusement insouciante et libre d’esprit. Sur un coup de tête, ils partent en vacances en Bulgarie. Des « Premières vacances » de rêve? En tout cas, leur road movie donne à voir une comédie romantique très rythmée par des moments drôles, des répliques qui claquent. Sur fond de certains modes de vacances et du… couple.