Agnès Varda, 89 ans et le grapheur trentenaire JR filment des visages et des villages au cours d’un road-movie en camionnette, à la rencontre de Français dont on ne parle pas : les derniers habitants d’un coron de mineurs, un facteur, une serveuse, des dockers et leurs épouses, une éleveuse de chèvres, un ouvrier licencié ou un improbable Jean-Luc Godard à Rolle, en Suisse.
Art & Culture : Cinéma
Big Puggy
Ils ont la petite trentaine, et déjà une longue pratique commune de la musique. Matthew Irons, Romain Descampes et Egil Franzén (dit Ziggy) constituent le trio rock bruxellois Puggy. Tandis que leur cinquième album «Colours» continue son exploitation dans les bacs, ils signent la musique de «Bigfoot Junior», le nouveau film belge de Ben Stassen et Jérémie Degruson, spécialisés en 3D. Une première pour les trois jeunes mélomanes qui, cette fois, sont, allés chercher l’inspiration du côté du film d’animation.
120 battements par minute, le film-choc de Robin Campillo
Il espérait être au Festival du Film de Cannes alors qu’il terminait le mixage du film. Au final, « 120 battements par minute » a obtenu le Grand Prix. Ce film magnifique met en scène la lutte de l’association Act Up Paris contre le sida au début des années 90, ce collectif dont beaucoup de membres sont séropositifs et certains très malades.
François Damiens : « L’humour permet de rendre les choses viables »
François Damiens revient, dans « Ôtez-moi d’un doute », une comédie décalée sur la question des origines familiales. Erwan, un démineur de profession, veuf, bientôt grand-père découvre que son père (Guy Marchand) n’est pas son vrai père. Son enquête identitaire le mène à un vieux juif gauchiste (André Wims), papa d’Anna (Cécile de France), une jeune médecin célibataire. La réalisatrice Carine Tardien déplie avec finesse les multiples secrets de cette famille apparemment sans histoires. Voilà une comédie joyeuse sur un sujet pourtant grave qu’est la recherche des identités. Avec un François Damiens alias Erwan très inspiré qui, plus est, tombe amoureux d’Anna (Cécile de France), sa demi-sœur…
Adèle Exarchopoulos, amoureuse dans « Le fidèle »
Entre Gino (Matthias Schoenaerts) et Bib (Adèle Exarchopoulos), la passion est totale. Sauf que Gino a une autre vie qui menace tout le monde. Bibi l’aimera jusqu’au bout. D’un amour absolu, fidèle. Adèle Exarchopoulos et Matthias Schoenaerts sont incandescents dans leur amour infernal sur fond de grand banditisme. Le film belge signé Michaël R. Roskam représentera la Belgique aux Oscars 2018.
Nicolas Duvauchelle et Catherine Deneuve dans « Tout nous sépare »
Nicolas Duvauchelle, coup de cœur du 32ème Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF), était aussi venu présenter « Tout nous sépare » de Thierry Klifa. Nicolas Duvauchelle est Rodolph. Petite frappe, il est l’amant de Julia (Diane Kruger) à qui il procure sa drogue quotidienne. Louise (Catherine Deneuve) veut écarter sa fille de Rodolph. Thierry Klifa a signé un film noir qui n’épargne pas la violence.
Nawell Madani : « On a tout en Belgique »
Dans « C’est tout pour moi », Nawell Madani est réalisatrice, scénariste, et bien sûr comédienne. Comme dans son spectacle « C’est moi la plus Belge », l’humoriste se sert de sa propre vie, et de celle de ses proches, pour un film hommage et témoignage.
« The wedding plan », drôle et romantique
Michal, une trentenaire devenue religieuse orthodoxe veut se marier à tout prix. Mais elle fait fuir les (nombreux) candidats successifs, à force de questions, de doute et… d’angoisses. Alors qu’elle est sur le point de se marier, le prétendant décline son engagement. Or Michal ne veut pas annuler le contrat de location de la salle. Il lui reste vingt-deux jours pour planifier son propre mariage et… trouver le prince charmant.
Jean Rochefort, cavalier seul
Jean Rochefort c’est d’abord et avant tout cette silhouette élégante, cette voix, cet humour et puis des films et des visages multiples. D’abord léger dans « Un éléphant ça trompe énormément », sombre dans le « Crabe Tambour », et puis tourmenté dans « Tandem ». Mais derrière ces rôles emblématiques, c’est une vie qui balance entre besoin de comédie et passion pour les chevaux, entre amour des femmes et recherche de solitude. Le journaliste Jean-Philippe Guérand livre une première biographie de Jean Rochefort. L’occasion de découvrir la personnalité complexe, une vie sur le fil du comédien très populaire qui n’a jamais voulu se raconter.
Berlinale 2018 : c’est parti !
Comme film d’ouverture pour cette 68e Berlinale, on pouvait difficilement imaginer mieux. Le 15 février marquait le premier jour de l’Année du Chien, que les communautés chinoises du monde entier célèbrent avec ferveur. La programmation de Isle of Dogs de l’Américain Wes Anderson s’avérait donc idéale.